Lire des histoires aux enfants permet de faire passer des messages, d’aborder des thèmes parfois délicats, de prendre du recul par rapport à des situations vécues. La littérature jeunesse est un bon support pour des ateliers philo, pour lancer un débat, une discussion, une réflexion. Avec chaque ouvrage, après chaque lecture, on peut instaurer un dialogue. Ce n’est pas obligatoire, on peut aussi laisser l’histoire faire son effet seule… Bref, j’ai découvert il y a peu les éditions Paja pour qui il est important de sensibiliser à la différence, notamment avec sa collection « yes they can ». Pour la découvrir, ils m’ont envoyé un livre de cette collection qui aborde la dyslexie.
La dyslexie c’est quoi ?
La dyslexie est un trouble de la lecture. L’enfant confond les lettres, les lettres « bougent », c’est un trouble spécifique de l’apprentissage et ça ne se soigne pas. La solution est d’être suivi par un orthophoniste qui va apporter des méthodes pour simplifier l’acquisition de la lecture et des stratégies de contournement pour que ce soit le moins handicapant possible. Il y a un site qui a été conçu pour nous donner un aperçu de ce que vivent les dyslexiques, allez voir, c’est carrément hallucinant c’est >ici<. On comprend en voyant ça que les élèves atteints de ce trouble en bavent à l’école. D’autant que ce n’est pas toujours diagnostiqué… Quand c’est le cas, les élèves peuvent bénéficier d’une aide humaine en classe auprès d’eux, pour leur lire les consignes ou copier les leçons dans les cahiers. Pourtant, certains ados refusent cette aide à cause du regard des autres. C’est tellement dommage. C’est pourquoi je suis ravie de découvrir un livre pour jeunes enfants qui met en lumière ce trouble afin que ce ne soit pas un tabou, que les enfants soient familiarisés avec cette différence et qu’il n’y ai plus de problème de regard de l’autre.
Expliquer la dyslexie aux enfants
Au pays des fruits kiki, il existe un jeu que les enfants aiment beaucoup : la pêche aux lettres. Il s’agit de libérer des lettres d’un sac et de les attraper avec un filet puis de former des mots. La myrtille y arrive très bien, elle s’amuse beaucoup.
Rikiki le kikinosaure n’aime pas ce jeu, il n’y arrive pas. Les lettres dansent devant ses yeux, il ne parvient pas à les attraper… Les lettres se rendent compte de son désarroi et décident de prendre des couleurs pour lui faciliter la tâche. Il s’agit en fait d’une méthode d’orthophoniste pour aider les enfants sujets à la dyslexie : la méthode de l’imprégnation syllabique de Mme Dominique Garnier-Lasek où l’on alterne le bleu et le rouge pour chaque syllabe, on utilise du gris pour les lettres muettes et du noir pour les mots d’une syllabe sans lettres muettes.
Pour l’instant mes enfants ne semblent pas être touchés par ce trouble qu’est la dyslexie, pourtant j’estime qu’il est important de leur expliquer de quoi il s’agit car on croise de plus en plus d’AESH dans les classes pour accompagner les élèves en situation de handicap. Ainsi ils seront compréhensifs et familiarisés avec le fait que chaque enfant est différent. Pour cela, les livres de chez Paja éditions sont de bons supports : le handicap, la solidarité et la bienveillance sont au cœur de leurs ouvrages.
Cet article est ma participation de la semaine au rendez-vous blog
« Chut les enfants lisent »
organisé par devine qui vient bloguer.
EDIT : Ah bah non ! oups, le rdv blog est en vacances cette semaine !